SAPEC

Réconcilier les adhérents avec leur coopérative

Tout au long de sa vie professionnelle, Vincent Delaroux s’engagera dans des associations, des syndicats pour le mieux-être d’une profession, d’une communauté économique…

Retour sur un de ses engagements au sein des groupements professionnels
Dès les années 50, les professionnels de la quincaillerie se sont organisés en groupement d’achats pour structurer leur secteur d’activité. Parmi ceux-ci, G.M.O., le Groupement Métallurgique de l’Ouest, situé à Poitiers, fédère des entreprises désireuses d’organiser leurs achats en commun, le référencement et le stockage en entrepôts.
Rejoignant ce Groupement en 1956, L’entreprise Delaroux est l’un des premiers adhérents de ce groupement, la contremarque numéro 035 en atteste. Henri et Vincent Delaroux s’investissent dès le début et participent à toutes les réunions de leur coopérative. Voir photo « Henri et Vincent Delaroux à l’Assemblée Générale G.M.O. en  1970 » picto-doc.jpg. Très actifs, ils sont tous les deux missionnés par le Directeur Général pour concevoir la première publicité collective.
La fusion des deux groupes COPAMETAL et GMO donne naissance à la SAPEC (Groupement d’achats et de vente dans la distribution des secteurs Quincaillerie – bricolage – ménage) et fait de cette dernière, un réseau puissant doté de 800 adhérents, 910 points de vente, employant 8500 personnes. Qu’ils soient sous une des 6 enseignes (Bricosphère, Gémo, Guillemets, Hexacuisines, Grand Air, Maison Conseil) ou sans enseigne, les adhérents réalisent un chiffre d’affaires consolidé de 3 600 000 00 F TTC (chiffres de 1983). Lire : « fiche signalétique SAPEC » picto-doc.jpg

Membre du conseil d’Administration, Vincent Delaroux s’investit dans la fusion et au sein du groupement qui, en 1982, va vivre une année particulièrement douloureuse - Le Directeur Général et deux autres dirigeants de la centrale trouvent la mort dans un accident de voiture. Pour pallier ce contexte de crise, Monsieur Chapenoire, ancien Directeur Général du groupement GMO, accepte la Présidence provisoire. 
Une crise structurelle s’annonce à la SAPEC…
Le Conseil d’Administration décide alors de confier, en 1984, à Vincent Delaroux le poste de PDG de la SAPEC et ses filiales (Distrimetal, Sodaq, Transimo, Socafer, Migne), avec pour difficile première mission, de redresser le fonctionnement du Groupement. Lire : Discours d’investiture du nouveau Président picto-doc.jpg

 

«A l’époque, la SAPEC, 1er groupement français de distribution dans le domaine de l’équipement de la maison et du jardin réalise 1,2 milliards de chiffres d’affaires centralisé,  compte 393 permanents. Nous disposions à l’époque de 3 entrepôts représentant 50 000m² de surfaces construites, 65 millions HT de stock sur 25 000 références. On le voit, les enjeux économiques étaient importants. La chute de la SAPEC aurait généré des situations dramatiques. VD »
Lire : «Nominations, article du Monde et Au Sommet » picto-doc.jpg

Les défis que relève, avec foi et ténacité, le nouveau PDG sont nombreux :

  • Mieux prendre en compte l’ambiguïté des structures coopératives : l'actionnaire est client ;
  • Améliorer la gestion trop administrative et impersonnelle de la centrale ;
  • Alléger les structures ;
  • Regrouper les collaborateurs de la centrale d'origine géographique et méthodes différentes ;
  • Réintroduire les adhérents dans des structures qu'ils avaient abandonnées et dont ils étaient pourtant les créateurs, les financiers et les seuls clients ;
    Lire article : « Penser dès à présent le commerce de demain » picto-doc.jpg et « Un vrai Président Vincent Delaroux » picto-doc.jpg

Si les efforts sont intenses et nécessitent des décisions parfois très lourdes de conséquence, les premiers résultats arrivent dès 1985. Avec Dominique Vachet comme Directeur Général, il parvient à rapprocher des hommes de l’ancien G.M.O et COPAMETAL ; à regrouper les stocks. C’est également cette année-là, que l’ensemble du système informatique sera modifié, permettant également une réorganisation des activités de la centrale, ainsi qu’un rapprochement avec d’autres intervenants. 
Lire article : « deux ans après la fusion » picto-doc.jpg

Des progrès certains, mais la vie - et surtout le redressement - d’un groupement tel que la SAPEC n’est pas un long fleuve tranquille.
L’année 1986, , sera très certainement pour, Vincent Delaroux, PDG et de Pierre Sole, alors Directeur Général, la plus marquante, elle verra la restructuration et la régionalisation se mettre en place. Lire article : « La SAPEC change de cap ». picto-doc.jpg

Et ce nouveau cap tient en un plan drastique :

  • réduire les frais généraux ;
  • réduire les effectifs. L’assainissement de la SAPEC nécessite 150 licenciements ;
  • réduire les honoraires ;
  • Lancer un emprunt obligataire auprès des adhérents, salariés, fournisseurs ;
  • Améliorer la fonction achat puis développer une politique de vente et d'enseigne ;
  • Renforcer le poids des adhérents dans la centrale :

« Sans vouloir être exagérément optimiste, je pense que nous sommes sur la voie du redressement et que les mois les plus sombres sont désormais derrière nous.» VD 

Et en effet, fin 1986, la situation de la SAPEC est redressée, les résultats sont définitivement acquis. 
« Malgré les difficultés, sur l’ensemble des sites et de la restructuration, nous avons totalisé une seule heure de grève ! VD »
Mais la mission n’est pas pour autant finie, il faut poursuivre et maintenir le cap. Lire article « Fermer les dernières cicatrices ». picto-doc.jpg
Quatre années de Présidence, quatre années de travail intensif…
Vincent Delaroux partage son temps entre Nantes et Paris, mais également Poitiers, Breuil-le-Sec dans l’Oise ou dans les plateformes de la SAPEC situées partout en France. A cette époque, le TGV n’existe pas et le trajet  Nantes-Paris- en train Corail - se fait en 4h30 !
Il le confesse lui-même : « j’ai beaucoup travaillé ! »
L’entreprise familiale comporte 3 magasins à Nantes (3500 m²) et requiert toutes les attentions car de nouveaux concurrents, les grands groupes intégrés, comme Leroy-Merlin, Castorama particulièrement puissants, arrivent sur le marché.

« Quatre années tout au plus ! » VD
Déjà engagé dans des responsabilités municipales à Nantes, Vincent Delaroux, avait accepté la Présidence de la SAPEC, pour trois ou quatre années uniquement, soit le temps de la restructuration.  
1987, la SAPEC compte 450 adhérents et 350 employés à la Centrale.
Sa mission accomplie, la situation financière assainie, Vincent Delaroux quitte la Présidence de la SAPEC. Lire article : « SAPEC news n° 4 – Juin 1987 » picto-doc.jpget prépare sa succession en douceur. Pendant de nombreuses années, Vincent Delaroux restera proche et attentif à la SAPEC.
Lire article : « Le poids des indépendants. 1994 ». picto-doc.jpg
Mais déjà de nouvelles aventures l’attendent, des aventures politiques, avec les Municipales de Nantes et les Législatives de 1995…